Historique

L’histoire du fifre et du tambour à Genève

En 1549, des écrits mentionnent déjà le fifre et le tambour à Genève. Au début, ces deux instruments accompagnent le roi des arquebusiers dans ses déplacements. A l’Escalade (événement historique genevois de 1602), on mentionne le décès du chalamardier Jacques Petit, fabricant et réparateur de chalumeaux en métal, plus connus sous le nom de… fifres.

Au XVllle siècle, Jean-Jacques Rousseau écrit des petites mélodies pour les fifres et les tambours genevois. En 1783, des fifres et tambours sont engagés dans le régiment de la République genevoise, jusqu’en 1789, année de la Révolution française.

Les fifres et tambours réapparaissent en 1819 lors de la commémoration de la Restauration. De 1889 à 1918, ils forment un corps formellement constitué mais qui ne survit pas à la fin de la première Guerre mondiale.

La renaissance en 1971

En 1971, le Conservatoire populaire de musique crée une école de fifres et tambours, placée sous la direction de Marlyse Blanc et Claude Blessing. Le fifre, instrument un peu oublié dans la première moitié du vingtième siècle, redevient de plus en plus populaire à Genève et permet, accompagné du tambour, des interprétations variées de différents styles de musique. Ces deux instruments sont enseignés à des jeunes filles et garçons âgés de 7 à 20 ans.

Quarante d’entre eux prennent part chaque année à de nombreuses manifestations, vêtus des tenues traditionnelles : costume historique genevois du XVllle siècle, tenue civile historique et costume de carnaval. Sous la conduite de leur tambour-major, ces jeunes musiciens se produisent en défilés, aubades, concerts et « show-parade » avec un répertoire varié et entièrement joué par cœur. Le point d’orgue constitue bien sûr la participation au cortège de l’Escalade.

En 2014, ils participent à la parade officielle du Bicentenaire de l’entrée de Genève dans la Confédération suisse.

Une reconnaissance internationale

Les Fifres et Tambours de Genève sont appelés dans de nombreuses manifestations et voyagent. En Suisse, en Europe ou aux Etats-Unis, ils rencontrent de chaleureux accueils. Quelques exemples.

Suisse…

fête des vendanges de Neuchâtel, 1er prix « Marching-Parade » de Soleure et autres distinctions lors de concours romands et nationaux. Fête fédérale des costumes à Schwyz. Annuellement : cortège de l’Escalade.

 

Belgique…

fête des Géants à Tournai.

 

Allemagne…

plusieurs participations au festival des Musiques des Nations à Hanovre.

 

Royaume-Uni…

réception à l’école de musique de la Garde Royale. Parade devant le Prince Edward lors de la soirée d’ouverture du « Royal Tournament » à Londres.

Pays-Bas…

trois premiers prix (marche, parade, tambour-major) au festival « Euro Muziek Parade » de Groningen.

 

France…

meilleur groupe musical aux Fêtes de la vigne et Folkloriades Internationales de Dijon. Parade d’Euro Disney Paris, fête du Citron à Menton, festival des musiques militaires de Ville-la-Grand, carnaval de Nice, et bien d’autres manifestations encore.

 

Etats-Unis…

présentation à Washington devant la Maison-Blanche, réception à l’Ambassade de Suisse et participation à la « National Cherry Blossom Parade ». Participation à la parade de Disney World à Orlando, en Floride.

 

Espagne…

fête des Rois à Madrid, Valladolid et Figueiras.